En souvenir de la dernière séance « Féminisme » avec Irène CORRADIN
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Littérature Mardi 13/12/2016 par Benoît SEVERAC
Une belle soirée
Le genre noir, inventé aux USA dans les années 1920 par des auteurs tels que Dashiell Hammett, puise, selon Benoît Séverac, ses racines dans le réalisme social des auteurs du 19e siècle français (Zola, Hugo…)
Dans une première partie, Benoît Séverac a défini l’essence du roman noir : s’intéresser non plus seulement à qui a commis le crime, mais pourquoi le crime a été commis. Question au cœur du débat entre déterminisme social et libre arbitre.
A la différence du Thriller ou du roman policier classique, le roman noir trouve dans l’enquête policière un prétexte à l’étude d’un contexte social, dont il fait le véritable propos du récit.
Benoît Séverac a ensuite essayé d’énumérer les raisons qui expliquent qu’un auteur se tourne vers le genre noir, décrivant le faisceau d’influences qui le traversent quand il écrit : la littérature, le cinéma, la peinture, la photographie…
Dans une troisième partie, il a abordé la question du héros de roman noir, souvent cabossé par la vie, qui, parce qu’il a dépassé le stade du jugement et de la morale qu’il réfute, fait un parfait témoin de son temps et de ses contemporains.
Le roman noir est un roman d’enquête qui vise à faire éclater la vérité sur les forces à l’œuvre contre les humains. Il agit là où le journalisme ne peut pas agir, la fiction prenant le relai du réel.
Quelques références:
- Dan Brown -Joe Nesbo – Michael Connelly – Maxime Chatham – Bernard Minier – Caryl Ferey – Agatha Christie – Chesterton Maurice Leblanc – SS Van Dine – Marcel Duhamel – Jacques Prévert – Donald Westlake – Dashiell Hammett – Raymond Chandler – David Goodis Fred Vargas – Gustave Flaubert – Guy de Maupassant – Emile Zola – Victor Hugo – Alvaro Mutis – Hans Fallada Stephen – Dobyns William Golding James – Lee Burke – Denis Lehane – Jean-Patrick Manchette – Didier Daeninckx – Dominique Manotti – Maurice G. Dantec – Malcom Lowry – Jean-Bernard Pouy – Patrick K. Dewdney – Anne Bourrel – Marie Vindy – Maïté Bernard – Marcus Malte
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MIGRANTS et MIGRATIONS. Résumé 2 par Henri Del Pup
Migrant : depuis quand es-tu en route ?
Histoire des migrations humaines
Le terme de « migrants », couvrant des situations variées voire antagonistes, réfère surtout aux déplacements internationaux.
Il n’en a pas toujours été ainsi. Les constructions politiques renvoyaient d’abord à des allégeances à un chef de guerre, guide spirituel, juge suprême… Dans ce contexte, dominer des hommes a plus d’importance que maîtriser des territoires.
Mais si la migration devient un déplacement sur des territoires plus ou moins lointains, sans esprit de retour, elle remonte loin dans le passé. On peut même considérer qu’elle caractérise « l’aventure humaine ».
Dès lors, on peut examiner:
1: quand la migration s’apparente à un phénomène « naturel »
Certains voient le plus vieil ancêtre de l’humanité dans le Ramapithèque, il y a environ 10 millions d’années. Il vivait en Afrique. l’Australopithèque, 4,5 millions d’années, retenu encore comme notre ancêtre, se rencontrait aussi en Afrique. Avec Lucy, trouvée en Éthiopie et Abel, au Tchad, font de ce continent « le berceau de l’humanité ».
L’Homo Habilis, 2,3 millions d’années, serait le premier hominidé à quitter l’Afrique. Il pourrait donc être le « 1er migrant ». Homo Erectus puis L’Homo sapiens sapiens achèvent la « colonisation » de la Terre qui compterait alors 6 millions d’humains environ. Cette expansion se fait par migrations. Cette humanité nomadise. La maîtrise de l’agriculture et la sédentarisation qui l’accompagne ne mettent pas fin à cette situation. En Europe, des premiers villages du Jourdain, ce nouveau mode de vie progresse par des mouvements de populations. En France, elle passe à la fois par des pécheurs venus de Grèce, Italie, Espagne et par des Danubiens venus d’Europe centrale qui s’installent dans le Bassin parisien La population humaine atteindrait alors les 80 millions d’individus. La Bible rapporte l’histoire des Hébreux sous Abraham, celle de tribus en mouvement depuis le sud de la Mésopotamie vers la Terre Promise. Homère a raconté les aventures des Achéens avec l’Iliade et l’Odyssée. Les Spartiates se disaient descendants de Doriens venus d’Anatolie. Ce que les historiens décrivent comme une « colonisation », montre la multiplication de cités grecques hors de Grèce en particulier vers le Bosphore et la Mer Noire, vers la Sicile et l’Italie du Sud et vers le fond du bassin occidental de la Méditerranée. En France, on doit à ce mouvement, la fondation de Massalia, de Nice, d’Antibes, d’Agde, etc.
Tite-Live fait remonter le peuplement du Latium à des Troyens fuyant leur cité après sa conquête. Il dit aussi l’expansion des Celtes qui occupent durablement la plaine du Pô au point d’en faire une Gaule cisalpine, pendant d’une Gaule transalpine. On les retrouve au Proche-Orient où Paul de Tarse leur écrit ses Lettres aux Galates.
Rome elle-même naît de migrants chassés par une crise tant sociale que politique. Les dettes agraires minent les institutions. La République cherche à restaurer sa légitimité soit en les abolissant soit en partageant une partie de l’ager publicus ou en fondant des « colonies ». On prête à Ancus Martius, 4ème des 7 rois légendaires de Rome (-641/616) la fondation d’Ostie prélude à la fondation d’une dizaine de cités, d’abord dans le Latium, puis dans toute l’Italie péninsulaire enfin partout où Rome impose son imperium. Les légions et les vétérans de l’armée romaine contribuent au mouvement. Ceux de la Xème Légion peuplent Narbonne (-118). Ils donnent naissance à Aix en Provence et à Toulouse, entre autres.
Les déplacements de populations continuent tout au long du Moyen-âge voire des Temps modernes. Ils traduisent un double phénomène : l’un d’ordre géographique, l’Europe, péninsule occidentale de l’Eurasie, bute sur l’Océan atlantique, obstacle longtemps infranchissable. Des nomades d’Asie centrale provoquent les « grandes invasions » (« les dernières migrations » dans l’historiographie allemande). L’autre mobile des migrations s’explique par la persistance d’une agriculture largement extensive. Des Normands (= hommes du Nord : Danois, Norvégiens, etc.) s’installent durablement en Flandres, Bassin de Londres et Basse Seine au cours du X°S. (Rollon et le Traité de Saint Clair s/Epte, 911). A la génération suivante, ils occupent le Sud de l’Italie et la Sicile qu’ils érigent en royaume. Une génération encore, on les retrouve à la tête de la Principauté d’Antioche (1098). Dans une certaine mesure, les « grandes découvertes » du XVI°S. peuvent s’interpréter comme le prolongement d’habitudes anciennes : la faim de terres du paysan européen et la réponse à des problèmes politique et religieux : les minorités confessionnelles dans des États qui évoluent vers l’absolutisme. Le XIX°S. marque une rupture. Démographiquement, les Européens transitent d’une situation stable marquée par une forte natalité accompagnée d’une forte mortalité (la démographie d’Ancien Régime) vers une nouvelle situation stable caractérisée par une faible natalité et une faible mortalité (la démographie actuelle). Entre temps, la mortalité recule tandis que se maintient la natalité. Là réside la nouveauté. Les enfants qui naissent vivent. Ce qui se traduit par une forte augmentation de la population accentuée par un allongement de l’espérance de vie. L’Europe passe de 190 millions d’âmes vers 1800 (1/5ème de la population mondiale) à 420 millions vers 1900 (soit ¼). Ce phénomène inspire Thomas Malthus et prépare l’expansion massive des Européens outre-mer.
Techniquement, la « révolution industrielle » donne une ampleur inconnue aux mouvements de populations. Le bateau à vapeur réduit les coûts et permet d’emporter encore plus de passagers à l’image du Great Eastern, ou du Titanic. Entre 1855 et 1890, 8 millions d’Européens débarquent aux États-Unis. Et à peu près autant entre cette date et la veille du 1er conflit mondial. Il le fait aussi plus vite : 26 jours en1879 mais 4 en 1911, sans les pertes à bord : entre 10 et 15%, vers 1850. Mais la Révolution industrielle voit aussi la paupérisation des artisans que la machine-outil transforme en simple force de travail, effaçant leur savoir faire. La révolte des canuts lyonnais dans les années 1830, en témoigne. la Révolution industrielle modifie non seulement les rapports de l’homme à son travail, le rendant plus pénible, mais aussi l’organisation de la production. Les villes s’imposent débordant en banlieues et faubourgs. Les campagnes se vident. L’exode rural dit une fuite de la pauvreté plus qu’un appel de l’usine. Le déracinement et la désespérance vont avec la misère dénoncée avec l’alcoolisme et la prostitution. Il alimente l’émigration. l’État-nation, conjonction d’une notion d’ordre politique et juridique (l’État) et d’une notion d’ordre identitaire (la nation) entend réunir les populations autour d’une conscience nationale portée par l’école et le service militaire. Il invente un imaginaire national ambivalent fait de méfiance de l’Étranger (héritage grec) combiné à l’héritage romain, assimilationniste. In fine, cet État-nation tend à effacer les différences et à nier les minorités. En France, la Réaction parle bas-Breton (abbé Grégoire) et il faut tout refuser aux Juifs comme nation, et tout accorder aux Juifs comme individu (Clermont-Tonnerre, 1789). L’Allemagne, référant à l’appartenance à une communauté historique, culturelle et linguistique, exclue les minorités. Le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes généralise cet État-nation. L’immigré et les minorités « nationales », en font les frais, restant un « hôte » du pays (l’Allemagne, jusqu’à une date très récente) soit il s’assimile : la France.
Refuser ce diktat de l’État-nation revient à s’exiler. Mais il faut avoir « des papiers » : passeport ou carte d’identité. L’histoire du passeport montre une histoire du contrôle et de la méfiance qui accompagne l’affirmation des États-nations. C’est manifeste après la 1ère Guerre mondiale. La 2ème Guerre Mondiale amplifie le phénomène. La peur des infiltrations extérieures et de l’immigration massive des fuyards les violences servent à justifier une fermeture des frontières. L’annulation des passeports conduit à l’introduction du « passeport Nansen »[1] qui devait rester temporaire.
Mais le provisoire dure.
Conclusions :
1: l’humanité se caractérise par le nomadisme : l’être humain bouge, va et vient. Et ce en dépit des frontières et des « papiers » réclamés par les États-nations, créations récentes.
2: Partir ne signifie pas choisir mais refuser de subir. Émigrer dit se révolter. L’acte reste douloureux parce qu’il notifie un rejet. Celui qui s’en va le fait contraint et obligé. Il sent ou « on » lui fait sentir qu’il n’a plus sa place chez lui. La curiosité de l’Ailleurs touche peu de migrants.
3: le « pain que mange l’immigré provient de son travail ». Il ne vole rien à personne. Bien au contraire, souvent il ne profite pas de tous les fruits de son travail, victime des législations et des usages locaux ; lésé par son ignorance (volontiers entretenu) de ses droits.
Là le réel se heurte à l’imaginaire.
[1]Un document d’identification et de voyage pour les réfugié-e-s russes (1922). Les gouvernements pourraient délivrer le document sans accorder la citoyenneté aux «immigré-e-s». Plus de 50 gouvernements ont convenu de ses termes. Plus tard, le passeport Nansen a été élargi à des Assyrien-ne-s et d’autres minorités chrétiennes.
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A propos des Champignons…
Chères amies et chers amis ,
Nous regrettons une chose à l’UPGT: c’est de ne pas vous avoir dit de venir absolument, impérativement, écouter Jean Paul Chaumeton le Mardi 29
Novembre à la Maison de la Citoyenneté de St Cyprien.
Il faut dire que le titre « les champignons » était un peu vague, nous renvoyant à ceux que l’on cueille, puis que l’on mange, certes avec plaisir même si un petit frisson d’appréhension nous gâche le repas.
Parce que les bougres, ils peuvent être mortels. Rien que ça !
Et puis les « macro mycètes » et le « saprophytisme » ne parlaient pas vraiment à nos oreilles d’ignorants.
Mais quelle surprise et quel bonheur !
On a découvert leurs noms compliqués et poétiques, on a été émerveillé par leurs variétés, leurs couleurs, leur beauté, leur faculté de vie, de coopération, d’échanges avec les arbres, avec les branches et la nature toute entière.
Sans eux, tout bêtement le monde n’existerait pas.
Le vendredi 20/01 même heure même lieu vous saurez tout ou presque sur la vie avec eux.
Prochaine séance prometteuse et parions que vous ne résisterez pas!
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La musique sous toutes ses formes, avec Jean BARUTAUT
Les extraits musicaux de la dernière séance
II
LA MUSIQUE VOCALE (LISTE DES EXTRAITS)
MUSIQUE RELIGIEUSE
LA MESSE :
Messe de Tournai (Sanctus)
Guillaume de MACHAUT : Messe Notre Dame
Guillaume DUFAYE : Messe de l’ « Homme armé »
Josquin DES PRES : Messe Pange lingua
Giovanni Pierluigi Da PALESTRINA : Messe du pape Marcel
Jean-Sébastien BACH : Messe en SI (Crucifixus)
Wolfgang-Amadeus MOZART : Messe du Couronnement (Gloria)
Gioacchino ROSSINI : Petite messe solennelle.
LE REQUIEM :
Thème du DIES IRAE
Jacques BREL : La Mort
W.A. MOZART : Requiem (Dies Irae)
Giuseppe VERDI : Requiem (Dies Irae)
Anton DVORACK : Dies Irae)
CANTATE ET ORATORIO
J.S. BACH : Cantate BWV 214
Arnold SCHOENBERG : Ode à Napoléon
Georg-Friedrich HAENDEL : Le Messie (Alléluia)
J.S.BACH : Oratorio de Noël (le début)
LA PASSION :
J.S.BACH : Passion selon St Matthieu (chœur final)
LE CHORAL :
J.S.BACH : Cantate BWV 147 (Que ma Joie demeure)
MUSIQUE PROFANE
Troubadours, Trouvères, Minnesänger
Guillaume IX d’Aquitaine (Farai un vers de dreyt nien)
Moniot d’Arras : Ce fut en mai
Neidhart von Reuental : Meie din liechter schin
Claude DEBUSSY : Yver vous n’êtes qu’un vilain (Charles d’Orléans)
LIED et MELODIE
Franz SCHUBERT : Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet)
Reynaldo HAHN : Si mes Vers avaient des ailes
Serguei RACHMANINOV : Vocalise
OPERA, OPERA COMIQUE, OPERA-BOUFFE, OPERETTE
Jacopo PERI : Eurydice
Jules MASSENET : Manon
Giovanni Battista PERGOLESI : La Servante maîtresse
Jacques OFFENBACH : La grande Duchesse de Gerolstein (Ah que j’aime les militaires)
Adam de LA HALLE : Le Jeu de Robin et Marion
HERVE : Mam’zelle Nitouche (le soldat de plomb)
- OFFENBACH : La belle Hélène (Marche des rois)
Franz LEHAR : Le Pays du sourire (Je t’ai donné mon cœur)
Henri CHRISTINÉ : Phiphi (Dans la Vie faut pas s’en faire)
Vincent YOUMANS : Non Nanette (Tea for twoo)
Francis LOIPEZ : « Mexico »
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Séance Féminisme du 07/11 avec Irène CORRADIN
« La traversée du XXème siècle ,conjointement par les courants féministes et les syndicats, s’est révélée riche en rapprochements entre ces deux formes de projets sociétaux, de militance et de luttes,même si les suspicions demeurent fortes de part et d’autre .
La première moitié du XXème siècle est marquée par une baisse constante et forte de l’emploi féminin salarié et par la pesanteur des mentalités concernant le droit au travail des femmes ,leur place et leur rôle, au travail et dans la famille.
La Libération ,en 1945,ouvre les chemins de la liberté,comme l’espère Simone de Beauvoir
Ce seront d’abord des changements silencieux au niveau des centrales syndicales, puis dans les années 70-8O, il y aura contamination des centrales syndicales,à l’intérieur( commissions femmes) et à l’extérieur (groupes femmes) par les nouveaux courants émergents d’un féminisme plus radical qui secoue par son humour,sa jeunesse et s’exprime dans les luttes,les slogans et les grèves(cf.Lip au féminin) .
C’est la revendication et l’affirmation que le Droit au travail pour les femmes et à l’égalité salariale ne sont pas pas des droits contingents. Ce sont les droits premiers, ceux qui leur ouvrent le chemin vers l’égalité,le respect,les conditions d’une réelle autonomie.Question toujours d’actualité! »
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Migrants et migrations
A l’espace Diversités et Laïcité 39, rue d’Aubuisson Henri DEl PUP nous a présenté la toute première partie d’une série qui se déroulera chaque mois.
Le thème retenu cette année se rapporte aux Migrations et aux Migrants, sujet d’actualité mais pas seulement. La France a été longtemps LE grand pays d’Europe où aboutissaient les flux humains qui traversaient le Vieux Monde. Déjà, au XIXe siècle, P. Larousse dans son célèbre Dictionnaire encyclopédique éprouve le besoin d’y consacrer un article.
Pour autant, cette familiarité ne simplifie pas et ne facilite pas la connaissance du phénomène migration ni ceux qui y participe le migrant.
Aussi, la 1ère séance : migrant, qui es-tu ? vise à clarifier les termes et à les contextualiser, sociologiquement et géographiquement, sous la forme d’un 1er état des lieux. Le Migrant est une figure aussi ancienne que l’Homme depuis que Sapiens sort d’Afrique.Les « politiques migratoires » remontent à la création des États. Mais l’ossification des frontières avec l’État-nation leur donne un relief particulier en systématisant des pratiques jusqu’alors conjoncturelles. En revanche, la perception du Migrant reste d’une grande stabilité. Il est l’Étranger, au mieux toléré, au pire bouc-émissaire des difficultés de la Communauté hôte.
1: Pourquoi migre-t-on ?
La migration dit le déplacement à travers des territoires de groupes et/ou d’individus sans esprit de retour. Le Migrant cherche un lieu où moins mal vivre. Sa terre le chasse. Il y fuit la misère ou la pauvreté, la guerre ou l’insécurité, l’oppression ou le mal-vivre. La difficulté tient au fait que le Migrant n’a pas conscience du caractère de sa fuite qu’il pense, le plus souvent temporaire. Il se sait un Étranger. Il aspire à un retour parmi les siens.
2 : Vers où migre-t-on ?
Le Migrant vise soit un territoire proche de chez lui et moins repoussant, soit un pays où il pense pouvoir refaire sa vie. Ces derniers pays prennent des allures de terre de tous les possibles comme les États-Unis et les Dominions pour les Européens jusqu’aux années 50, L’Europe de l’Ouest et l’Occident pour les Européens de l’Est et les voisins du Proche et Moyen Orient, les Sud- américains, etc. encore aujourd’hui. En raison des contraintes de distances, de différences culturelles et de coûts d’installation, le Migrant va plutôt à côté de chez lui qu’à l’autre bout de la terre.
3 : Quel accueil ?
Le Migrant est perçu comme un Étranger. L’autochtone voit en lui, tantôt un inférieur auquel il assigne les emplois qu’il méprise et les lieux qu’il néglige, tantôt comme un concurrent plus ou moins dangereux. En fonction de la conjoncture économique, politique et sociale il sera plus ou moins bien toléré. Il se verra appliquer des législations plus ou moins libérales. D’une manière générale, une insécurité latente caractérise sa situation.
Prochaine séance le LUNDI 28/11 à 18H30
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Voix et musique
Très bel après midi Dimanche 23 Octobre au « café du quai des savoirs »: un nombreux public passionné par le thème « voix et musique » présenté par notre conférencier Jean Jacques CUBAYNES, a écouté, admiré, les grandes voix : Maria Callas, Placido Domingo, Luciano Pavarotti, et bien d’autres.
Et le plaisir était au rendez vous. Nous avons ressenti combien la voix de celui qui chante, unique, porteuse d’émotion, reste toujours un mystère pour les néophytes que nous sommes.
Nous avons compris et appris, quel talent mais aussi quel travail il faut, pour toucher à la perfection.
Rendez vous au quai des savoirs au » café du quai » le dimanche 18/12 à 15H30: » La Chine »: paysages géologiques et environnement par Joseph CANEROT.
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Risques psycho sociaux et harcèlement
Mercredi 12 octobre rue d’Aubuisson Marie José LACROIX nous a parlé des risques psycho sociaux et du harcèlement dans le cadre du travail. Thème d’actualité, et chacun et chacune présents ont pu mesurer la place de ce fléau au cours d’une vie.
La conférencière dont l’expérience est grande a su illustrer et expliquer pourquoi les résonances sont plus ou moins importantes pour nous. Et pouvant mener à la catastrophe personnelle.
Sociologie, psychologie, psychanalyse, législation étaient au rendez-vous, avec une ouverture qui a suscité la participation de tous, et une grande richesse d’échanges ».
Rendez vous le Mercredi 30/11 pour la suite ..
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Les premiers humains
Jeudi 06/10/2016 José BRAGA a rassemblé un vaste public enthousiaste pour « les premiers humains »
Pour continuer le plaisir et l’intérêt allez dans le site: www.kromdraai-origins.org
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Mercredi 05/10/2016, la conférence de Jean BARUTAUT : « la musique sous toutes ses formes »
L’avis d’un ami de l’UPGT : « Ce soir une belle surprise: bien sûr pour les amateurs … Mais aussi pour les nuls ! Merci Monsieur Barutaut, quelle belle séance ! I like.. Je reviendrai ».
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Première séance du cycle Féminisme avec Irène CORRADIN
Le lundi 03/10/2016 : Les rendez vous avec Irène Corradin sont toujours passionnants et vivants!
« Féminisme et syndicalisme au 19ème Siècle »
Extrait : « Les syndicats à l’épreuve du féminisme , Syros, 1979 par M MARUANI »
« Dès 1848, et pour de nombreuses décennies, mouvement ouvrier et mouvements féministes se séparent et s’opposent: d’un côté, un syndicalisme misogyne, largement influencé par les thèses de PROUDHON; de l’autre, un féminisme réformiste, intellectuel et bourgeois – bourgeois par l’origine de ses militantes, mais aussi et surtout par les problèmes qu’il tente de résoudre qui sont en général ceux de la moyenne et petite bourgeoisie. Le mouvement féministe ne touche pratiquement pas les ouvrières, et encore moins les paysannes.
Mais la seconde moitié du 19ème Siècle voit une augmentation très importante des effectifs féminins dans le « tertiaire » ( entre 1866 et 1906 le nombre de femmes travaillant dans ce secteur est multiplié par quatre). Et c’est essentiellement parmi elles que se recrutent les féministes. Bien que non ouvrières ces femmes sont donc des travailleuses, et elles vont ainsi poser au mouvement syndical les problèmes du travail et de la syndicalisation des femmes. A la fin du 19ème siècle, leurs rapports avec les syndicats seront en général extrêmement conflictuels: les féministes se battent désormais sur le même terrain que les syndicats ( le travail salarié), mais en défendant une catégorie de travailleurs rejetée depuis longtemps par les organisations syndicales ( les femmes), et avec des objectifs souvent très différents ( beaucoup plus réformistes que révolutionnaires) . Certaines opteront même pour la création de syndicats féminins à côté des organisations syndicales. C’est donc aussi parce qu’ils voulaient s’opposer aux mouvements féministes, concurrents potentiels pour l’organisation des travailleuses, que les syndicats ont ouvert leurs portes aux femmes. On voit bien qu’il ne s’agit pas là de convergence, encore moins d’alliance, mais d’influence par répulsion : les féministes ont » contraint les syndicats à lutter contre leur influence en reprenant leurs propres armes » dit très justement Marie Hélène Zylberberg-Hocquart dans son livre sur les rapports du féminisme et syndicalisme avant 1914″.
Rendez vous avec Irène CORRADIN pour le plaisir de la suite: « Féminisme et syndicalisme au 20ème siècle »
Le LUNDI 07/11 rue d’Aubuisson espace diversités et Laïcité à 18H30 . Métro Jean Jaurès.
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Biodiversité
Samedi 24 septembre pour notre premier partenariat avec le » quai des savoirs » et dans le cadre du salon du champignon, au « café du quai » , Jean Paul CHAUMETON Docteur en pharmacie, Docteur en sciences ( mycologie) et Hervé GRYTA Maître de conférences à l’Université Paul Sabatier, ont su capter notre attention en nous parlant de leurs recherches.
En effet la biodiversité, justement dans l’air du temps, incontournable dans les concepts environnementaux et l’évaluation des impacts des activités humaines, a toujours été difficile à mettre en évidence chez les champignons. Ce sont pourtant des maillons essentiels des équilibres naturels. Ils représentent le règne du vivant le plus prolifique après les animaux et sont encore loin d’être tous répertoriés. Grâce aux méthodes modernes de biologie moléculaire une évaluation plus complète et plus sûre de ces organismes est possible. Les recherches menées sur les paxilles ( qui sont des champignons disons d’aspect » classique » avec un pied et un chapeau) par Patricia JARGEAT, Henri GRYTA, Jean Paul CHAUMETON et leurs collaborateurs au sein du Laboratoire EDB ( Ecologie et Diversité Biologique ) représentent un bon exemple de cette évolution.
Rendez vous le Dimanche 23 Octobre à 15H 30 au » café du quai » pour un tout autre sujet non moins passionnant: Voix et musique par Jean Jacques CUBAYNES, artiste lyrique, directeur artistique.